Vaccin fièvre jaune : obligation en Tanzanie ? Infos pratiques et conseils

À la frontière tanzanienne, ce n’est ni la poussière rouge ni la silhouette d’un éléphant au loin qui retiennent les voyageurs. Mais un détail minuscule, à peine plus grand qu’un timbre : le certificat de vaccination contre la fièvre jaune. À l’aéroport de Dar es Salaam, l’angoisse grimpe souvent en flèche au moment de sortir le fameux carnet jaune.

Entre obligations réelles, bruits de couloirs et conseils contradictoires glanés sur les forums, difficile de savoir à quoi s’en tenir. Faut-il vraiment se faire vacciner pour entrer en Tanzanie ? Quelques points-clés méritent d’être éclaircis pour éviter de voir ses vacances contrariées par un refus d’embarquement ou une mise en quarantaine imprévue.

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Fièvre jaune en Tanzanie : quelle est la réalité du risque ?

La Tanzanie fait figure d’exception en Afrique de l’Est : la fièvre jaune n’y circule tout simplement pas. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) classe le pays parmi les rares territoires subsahariens officiellement « à l’abri de la fièvre jaune ». Aucun cas d’infection locale n’a été signalé à ce jour, même dans les régions frontalières. Concrètement, pour celui qui débarque en Tanzanie, le risque de contracter la maladie sur place est donc quasi inexistant.

Certains pays limitrophes, comme le Kenya ou l’Ouganda, ne partagent pas cette tranquillité : la fièvre jaune y circule, portée par un moustique qui se plaît moins en Tanzanie grâce à une surveillance poussée et des conditions naturelles moins propices à sa prolifération. Un voyageur qui arrive d’Europe ou d’Amérique du Nord ne court donc pas, en pratique, le risque d’une épidémie locale.

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Le vaccin n’est donc pas imposé pour une arrivée directe depuis l’Europe ou les États-Unis. Mais le scénario change si le trajet inclut un passage ou un transit supérieur à 12 heures dans un pays à risque. Dans ce cas, le certificat de vaccination contre la fièvre jaune devient impératif à l’entrée.

• La Tanzanie ne présente aucun risque de transmission pour la fièvre jaune d’après l’OMS.
• La vaccination n’est exigée qu’en cas de transit ou d’arrivée depuis un territoire où le virus circule.

Restez attentif : la situation peut évoluer au gré des alertes sanitaires régionales. Avant de faire ses valises, un coup d’œil aux avis de l’OMS ou des autorités françaises s’impose.

Le vaccin contre la fièvre jaune est-il obligatoire pour les voyageurs ?

Aller en Tanzanie, ce n’est pas partir au Sénégal ou en Côte d’Ivoire, où le vaccin contre la fièvre jaune est incontournable. Pour tous ceux qui arrivent directement d’un pays non concerné par la maladie — France, autres pays européens, États-Unis — aucune injection n’est exigée à la frontière. Ce choix s’explique simplement : l’absence totale de circulation du virus sur place.

Mais si le parcours inclut un séjour ou même une simple escale de plus de 12 heures dans un pays à risque de fièvre jaune, le certificat de vaccination devient obligatoire à l’arrivée, sans exception, quelle que soit la durée de votre séjour en Tanzanie. Les autorités ne plaisantent pas avec cette règle.

• En provenance directe d’Europe ou d’Amérique du Nord : aucun certificat à présenter.
• Après un transit ou un séjour dans un pays où la fièvre jaune sévit : certificat vaccinal exigé à l’entrée.

La liste des pays à risque est régulièrement mise à jour par l’OMS. En cas de doute, mieux vaut vérifier avant le départ. Impossible de se faire vacciner pour raison médicale ? Un certificat médical officiel, rédigé en anglais, fait alors office de sésame.

Bonne nouvelle pour les voyageurs réguliers en Afrique : le certificat international de vaccination est désormais valable à vie après une seule injection, conformément aux recommandations internationales. De quoi voyager l’esprit plus libre.

Formalités à l’arrivée : contrôles, carnet de vaccination et situations particulières

À l’atterrissage en Tanzanie, les contrôles sanitaires sont systématiques, surtout si votre itinéraire inclut une zone à risque. Le carnet de vaccination international pourra être exigé, en particulier si votre voyage est passé par un pays où la fièvre jaune circule. En cas de contre-indication médicale, la règle est simple : une lettre officielle du médecin (en anglais) suffit à remplacer le certificat classique.

La vigilance des autorités ne s’arrête pas au vaccin contre la fièvre jaune. On attend de chaque visiteur un calendrier vaccinal à jour : DTCP, hépatite A, typhoïde selon la durée et la nature du séjour. Un passage par un centre de vaccination spécialisé ou chez votre médecin traitant permet d’ajuster la préparation à votre profil.

• Le visa pour la Tanzanie peut se demander en ligne ou s’obtenir à l’arrivée à l’aéroport.
• Le passeport doit être valable au moins six mois après la date de sortie prévue.

Depuis janvier 2023, les restrictions liées au COVID-19 ont disparu : ni test PCR ni certificat vaccinal ne sont réclamés à l’arrivée. Plus de paperasse liée à la pandémie, mais la préparation sanitaire reste de mise, adaptée à la durée et au contexte du voyage.

Conseils pratiques pour un séjour serein et protégé en Tanzanie

Avant de partir, un passage sur le site de l’Institut Pasteur ou de France Diplomatie permet de vérifier le calendrier vaccinal recommandé pour la Tanzanie. Impossible de faire l’impasse sur la prévention antipaludique : le paludisme sévit partout, des plages de Dar Es Salaam aux savanes du nord. Répulsifs, vêtements longs, moustiquaires : chaque geste compte pour éviter les piqûres de moustiques, aussi vecteurs de dengue ou de chikungunya.

Certaines vaccinations sont fortement conseillées, selon la durée et les conditions du séjour :

• Hépatite A : recommandée à tous les voyageurs.
• Hépatite B, rage, typhoïde, méningite à méningocoques : à envisager pour des séjours longs ou isolés.

Pour les amateurs de safari, mieux vaut éviter tout contact avec la faune sauvage : quelques cas de trypanosomiase (maladie du sommeil) ont déjà été signalés chez les touristes dans certains parcs animaliers.

Une assurance voyage couvrant les frais médicaux et le rapatriement n’est pas une option, mais une précaution élémentaire. Plusieurs organismes, comme Chapka, proposent des formules adaptées à la Tanzanie. Côté argent, le shilling tanzanien est la monnaie locale, mais le dollar US s’utilise couramment dans les zones touristiques.

Le swahili et l’anglais sont les deux langues officielles, ce qui simplifie la communication pour organiser un safari dans le Serengeti, le Ngorongoro ou le Tarangire. Pour éviter les soucis digestifs, privilégiez l’eau en bouteille, dites non aux glaçons et méfiez-vous des aliments crus, surtout dans certains quartiers urbains où le choléra peut frapper.

En Tanzanie, la prudence se conjugue au présent. Sur le chemin du Serengeti ou aux abords de Zanzibar, un carnet de vaccination bien rempli, un flacon de répulsif et un passeport en règle ouvrent grand les portes de l’aventure, loin des faux pas administratifs et des frayeurs inutiles.